QU’EST-CE QUE L’ATROPHIE MULTISYSTÉMIQUE ?

La MSA est une maladie neurodégénérative rare et rapidement progressive qui affecte le cerveau. La MSA perturbe les systèmes qui régulent la pression artérielle, le rythme cardiaque et la vessie – plusieurs fonctions corporelles de base que les gens considèrent comme acquises au quotidien. Les personnes atteintes de MSA souffrent d’une pression artérielle dangereusement basse, de difficultés d’élocution et de déglutition, de troubles du sommeil, de problèmes respiratoires, de raideur et de tremblements. L’espérance de vie des personnes atteintes de MSA est généralement de 5 à 10 ans. Il n’existe aucune rémission de la maladie. Près de 80 % des patients sont invalides dans les cinq ans suivant l’apparition des symptômes moteurs, et moins de 20 % des cas survivent au-delà de 10 ans. Le taux de progression et la rapidité du déclin peuvent varier considérablement d’un cas à l’autre. Les patients atteints de MSA avancée deviennent souvent alités, incapables de parler et immobiles. À l’heure actuelle, il n’existe aucun remède contre la MSA, aucun test génétique pour la détecter, aucune thérapie pour en ralentir l’évolution, et très peu de traitements pour en gérer les effets débilitants. Le diagnostic est actuellement clinique, sans certitude jusqu’à ce qu’une autopsie ou un examen pathologique post-mortem soit réalisé.
Pour en savoir plus sur la MSA, consultez la Mayo Clinic.

Doctor or scientist holding a model of a human brain

AMS 101

L’atrophie multisystémique (AMS) est une maladie neurodégénérative rare qui affecte plusieurs systèmes du corps. Les symptômes majeurs peuvent apparaître sous différentes combinaisons, notamment l’ataxie (perte d’équilibre et de coordination), une chute sévère de la pression artérielle entraînant des étourdissements ou des évanouissements en position debout, la rétention ou l’incontinence urinaire, la constipation, l’impuissance masculine, des difficultés d’élocution et de déglutition, des troubles du sommeil, des problèmes respiratoires, ainsi que la rigidité et les tremblements similaires à ceux de la maladie de Parkinson. L’AMS peut en fait être considérée comme trois maladies en une :

  • Ataxie cérébelleuse sporadique
  • Parkinsonisme atypique (Parkinson plus)
  • Dysfonctionnement autonome (Dysautonomie)

Par le passé, ces termes étaient utilisés pour décrire ce qui était autrefois considéré comme trois troubles distincts :

  • Sporadic Olivopontocerebellar Atrophy (OPCA)
  • Striatonigral Degeneration (SND)
  • Shy-Drager Syndrome (SDS)

La terminologie actuellement reconnue comprend seulement deux types d’AMS :

  • AMS-C lorsque les symptômes cérébelleux sont les premiers symptômes dominants
  • AMS-P lorsque les symptômes parkinsoniens sont les premiers symptômes dominants

Le terme MSA-A était autrefois utilisé pour désigner les difficultés autonomiques, cependant les plus récentes lignes directrices sur le diagnostic de l’Atrophie Multisystémique précisent que les dysfonctions autonomiques et/ou urinaires sont incluses à la fois dans MSA-C et MSA-P. L’Atrophie Multisystémique n’est pas connue comme étant héréditaire, mais survient de manière sporadique sans antécédents familiaux connus. Elle affecte autant les hommes que les femmes, principalement à l’âge moyen. Les données statistiques indiquent un âge moyen d’apparition de 50 ans et une durée moyenne de la maladie d’environ 10 ans. Grâce aux connaissances et à un suivi médical vigilant, les symptômes les plus préoccupants peuvent être gérés et l’espérance de vie peut être prolongée. Pour en savoir plus sur la MSA, visitez la page MSA de la Mayo Clinic.

EN SAVOIR PLUS SUR AMS (en anglais seulement)

GÉRER AMS

La cause de l’atrophie multisystémique (AMS) demeure inconnue, et aucune thérapie actuelle ne peut inverser ou arrêter la progression de la maladie. Les aspects extrapyramidaux et cérébelleux de la maladie sont invalidants et difficiles à traiter.

TRAITEMENT NON PHARMACOLOGIQUE
  • Constipation – Un régime riche en fibres, des laxatifs de lest, du lactulose et des suppositoires peuvent prévenir la constipation
  • Stridor – La orthophonie est souvent utile pour améliorer la déglutition et la communication
  • Déconditionnement – La physiothérapie et un programme d’exercices aquatiques (l’hypotension ne se produit pas lorsque les patients sont dans l’eau) préviennent le déconditionnement physique, sauf si le trouble du mouvement affecte tellement l’équilibre que cela n’est pas recommandé
  • Incontinence urinaire – La catheterisation intermittent par le patient ou la catheterisation sus-pubienne ou urétrale peut améliorer les symptômes d’incontinence urinaire
  • Chutes – À mesure que la maladie progresse, le risque de chutes augmente; une instruction appropriée à la marche et des précautions sont essentielles pour prévenir les chutes et les blessures qui en résultent
TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE

La pharmacothérapie vise principalement à soulager les symptômes des troubles du mouvement et de l’hypotension orthostatique. L’incontinence urinaire, la constipation, la dysfonction érectile et l’hypertension en position couchée peuvent également être traitées par des médicaments.

CONSULTATIONS

Les physiothérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, psychologues, nutritionnistes et travailleurs sociaux peuvent offrir une aide pratique considérable.

ALIMENTATION

Un régime essentiellement normal est recommandé, avec les directives suivantes :

  • Une augmentation de la consommation de sel et de liquides pour maintenir le volume plasmatique
  • Des repas petits et fréquents peuvent aider les patients pour qui l’hypotension postprandiale est un problème important
  • Un régime riche en fibres, des laxatifs de masse et des suppositoires préviennent la constipation
ACTIVITÉ

Des exercices ciblant les muscles des membres inférieurs et de l’abdomen, l’aquaforme à hauteur des hanches (mais non la natation, car elle entraîne une polyurie), ainsi que l’entraînement postural, combinés à un traitement médicamenteux, sont bénéfiques. Une évaluation en milieu hospitalier et une thérapie personnalisée sont souvent nécessaires. Cependant, si les patients sont confinés au lit, leur mobilité fonctionnelle peut rapidement diminuer. C’est pourquoi une physiothérapie intensive est fortement recommandée. [Référence : www.emedicine.medscape.com]